Je profitais pleinement de ma liberté, et de mon fils dès que je pouvais. Mais j'avais besoin de voir d'autres choses, de me sentir vivante, et d'explorer une nature jamais vu. C'était dur de se dire que l'on avait presque perdu un siècle de sa vie car nous avons été torturer par des vampires. Mais tout ça était finis, et maintenant je souriais, aux anges, en courant à travers cette forêt. J'avais laissé Eden entre les bonnes mains d'autres fées, le temps que je prenne du temps pour moi. Avec un pincement au coeur certes, mais j'en avais besoin. J'avais les pieds nus, et je regardais partout autour de moi, pour me délecter de cette magnifique vue. Et j'atterris dans une espèce de clairière très colorée. Un paradis. Et le soleil brillait en plus de ça. Le bonheur. Je m'assis finalement par terre et regardais en haut, tandis que mes mains caressèrent l'herbe aussi verte qu'elle ne le pouvait. Et je m'allongeais, mes cheveux formant un léger cercle autour de ma tête. Et je fermais les yeux. Heureuse. Je ne portais qu'une robe blanche, sans collant, sans rien d'autre que des sous vêtements. Et j'écoutais le bruit du silence autour de moi. Comme si je m'étais endormie.

Et j'entendis des bruits de pas. Je me redressais d'un coup en croisant le regard rouge d'un vampire. Je ne me fis pas prier pour me relevé sur mes jambes afin de prendre la fuite mais il tomba à genoux et parla tout bas. J'avais entendu bien sûr, mais je ne comprenais pas : de qui parlait-il ? De moi ? Nous nous connaissions ? Je ne crois pas. Mon instinct protecteur me fit avancer très lentement vers ce vampire qui me regardait dans les yeux : je ne sais pourquoi, je n'eus pas peur en faisant ça. Devant lui, je pris sa main et l'aidais à se relever. Mes yeux étaient toujours dans les siens, assez toucher par le fait qu'il pouvait aussi ressentir des émotions : ce n'était pas du tout comme ces vampires qui m'avaient capturés durant tout ce temps. Je lâchais sa main en me rendant compte que je la tenais toujours, et je reculais doucement, jusqu'à faire demi tour pour courir à travers la forêt : mais il restait un vampire, et je restais une fée. J'étais condamnée à lui servir de casse croûte, et ce même si on avait une sorte de lien entre nous. Je savais que courir était une cause perdue lorsque je le vis devant moi. J'arrêtais progressivement ma course, et restais à distance de ce vampire dont j'ignorais encore le nom..

- Qui êtes-vous ? Que me voulez vous ? dis-je d'une petite voix mélodieuse.