En ce jour de rentrée des classes, réveil matinal difficile ! J’avais dormi à peine trois heures cette nuit car la petite avait le trac de la rentrée et j’avais donc lutté ce matin-là pour ne pas me rendormir après la première sonnerie de mon réveil. Aujourd’hui, c’était la deuxième rentrée de Penelope et elle était toujours aussi teintée d’excitation et de stress pour une enfant de cet âge. Il y avait la joie de retrouver les copains et les copines, le plaisir de sortir les nouveaux crayons, tout ceci mêlé à la peur d’avoir une maîtresse ou un maître trop sévère, qui donne trop de devoirs, qui punit… Même si Penny connaissait maintenant l’école, elle avait la peur au ventre, celle de ne pas être dans la même classe que ses copines cette année… Et moi j’avais peur de devoir la laisser mais je faisais en sorte de cacher cette inquiétude et de rester forte pour elle, de l’aider et de la rassurer du mieux que je pouvais afin de célébrer avec joie cette entrée en Maternelle.

Pour commencer la journée du bon pied, je lui préparai un bon petit-déjeuner complet de manière à réussir cette rentrée scolaire et l’habillai. D’abord les chaussettes, un pantalon, un pull puis je lui enfilai des bottes parce qu’il pleuvait. Pendant que Penny prenait tranquillement son petit-déjeuner devant ses dessins-animés préférés, j’en profitai pour aller prendre une douche et décompresser car, moi aussi, j’allais faire ma rentrée en tant que la nouvelle infirmière du lycée. J’adorais mon métier mais le fait de ne connaitre encore personne dans cette ville ajoutait un stress supplémentaire. Enfin, il fallait que je me reprenne en vue de considérer cette rentrée comme un nouveau départ pour toutes les deux. Après m’être douché, j’allais enfiler une tenue correcte, une robe passe-partout et me dirigeai dans la cuisine pour prendre un café afin de me réveiller. Chose faite, j’aidai Penny à mettre son manteau et son cartable sur le dos, il était maintenant l’heure d’aller à l’école !

Dans la voiture, Penny avait l’air plus détendu et jouait avec son doudou sur la banquette arrière. Arrivées à l’école, je lui tenais la main et lorsque nous arrivâmes près de la classe, la maîtresse se montra rassurante. Je pris Penny dans mes bras qui commençait à pleurer et lui fis un dernier câlin avant de sécher ses larmes et de la confier à la maîtresse. Cela me faisait de la peine évidemment de voir ma petite chérie dans cet état mais mes dernières paroles à son égard se voulaient également rassurantes : « Ne t’inquiète pas ma chérie, tout se passera bien, la maitresse va bien s’occuper de toi et tu vas te faire des tas d’amies. Aller fais-moi un bisou maintenant, maman revient très vite je te le promets, je t’aime ! » Tous les parents disaient au-revoir à leurs enfants en les embrassant mais le moment était venu pour nous de s’en aller pour que la transition se fasse plus aisément pour les enfants.

Lycée de Forks : L’atmosphère n’était pas vraiment la même qu’à l’école à cause de la différence d’âge mais c’était tout de même une rentrée pleine effervescence. Les lycéens chahutaient et se bousculaient pour regarder sur les listes dans quelle classe ils allaient être affectés. Pendant ce temps-là, j’essayais tant bien que mal de me frayer un chemin parmi la foule pour espérer trouver mon bureau. Ce lycée était un vrai labyrinthe ! J’avançais progressivement dans la cour et atteignis les salles de classe en m’attendant à trouver l’infirmerie, en vain… Je redescendis donc avec le plan que la directrice m’avait donné quelques jours plus tôt. « Ce n’est pas un plan qu’il me faudrait mais un GPS.... Aller reste zen Prime » Dis-je en marmonnant. J’étais débout, immobile en m’efforçant de déchiffrer ce bout de papier. Ce qui était sûr, c’est que cette année n’allait pas être de tout repos…