On a peine à haïr ce qu’on a bien aimé. Et le feu mal éteint est bientôt rallumé

Katharina & Lucius

Le soleil se couchait sur le château d’Aderdween et celui-ci, la réception passée, avait retrouvé une quiétude de façade. La plus part de inviter avait quitter les lieux, prêt à rejoindre Eliez lorsque celui-ci leur ferait signe. La guerre ne tarderait pas, il n’y avait plus qu’à attendre que leur roi juge le moment propice arrivé et adieux les Cullens. De quoi ravir tout vampire qui se respecte. Mais bon, tout n’était pas rose non plus…
Debout au bord du terrain d’entrainement, Lucius fixait les débris des rochers sur lequel il s’était fait la main toute la journée. Veine tentative pour se sortir une certaine immortelle de la tête. Il n’avait pas revu Katharina depuis la fête d’hier et il n’avait aucun mal à imaginer où elle était fourrée (aucun de jeu de mots douteux xD). Dépité, il poussa un soupire tout aussi emprunté qu’inutile et se laissa tomber, s’allongeant sur l’herbe fraiche. Croissant les bras derrière la tête, il ferma un instant les yeux et se plongea dans ses souvenirs.

A l’époque tout était facile, il suffisait d’un sourire, d’une petite pique où simplement de ses bras pour oublier tout le reste. Lucius aurait certainement un peu de mal à l’avouer à qui que se soit maintenant, mais il l’avait aimé, aimé comme jamais il ne l’avait fait au cours de sa vie mortelle ou immortelle. Et puis, il avait tout fait foirer.
Ils s’étaient connu peu de temps après l’arrivé de Kath’ chez les Volturi. Ils s’étaient rapidement rapprochés, s’étaient liés. Par hasard d’abord, puis jeu, par curiosité peut-être, pour avoir simplement lu dans un regard des possibilités. Leur histoire a été passionnée, connaissant des hauts et des bas au cours des siècles. Il faut dire qu’avec des caractères comme les leurs, il ne pouvait en être autrement. Ils n’étaient que rarement d’accord et se chamaillaient parfois pendant des heures, mais malgré leur différences et en dépit de leur désaccords, ils se cherchait constamment et étaient fou l’un de l’autre. Puis il était parti, sans demander son reste, comme un voleur. Tirant un trait sur leur relation à laquelle il n’aurait pourtant jamais pensé renoncer. Il le fit pourtant, et comme un lâche qui plus est. Ne sachant comment affronter le regard de la jeune femme, il ne lui laissa que quelques mots. Ne couchant sur le papier qu’une évidence maladroite et taisant les raisons profondes de son geste, comme une veine tentative de se persuader lui-même du bien fondé de cette décision.
Lucius voulait fuir ce clan qui l’avait déçu, totalement incapable de  retrouver fois en ses dirigeants. Katharina voulait venger son père et sans eux, elle n’avait que de maigres chances d’y parvenir. Il hésita longuement à lui en parler, à lui demander de l’accompagner, sans trouver la force de le faire. Avait-il trop peur qu’elle lui préfère la vengeance de son père ? Qu’elle décide de le laisser partir sans ciller ? Avait-il peur de se faire rejeter ? Jamais il ne s’autorisa à méditer là-dessus, préférant laisser le doute s’installer plutôt que d’y apporter des réponses salutaires. A ses yeux, le choix était peut-être naïf, mais évidemment, il fallait partir et laisser Katharina devant le fait accompli. Après tout, l’oublier ne serait peut-être pas si difficile…
Et à nouveau il se trompait. Ce n’est qu’en la quittant qu’il comprit à quel point elle était enfouit en lui. Un siècle d’aventure et d’histoire sans lendemain avait tout juste réussi à rendre son absence plus supportable. Et maintenant elle était revenue, faisant rejaillir son souvenir et ses propres manquements. Pauvre Idiot…

Lucius était toujours plongé dans ses pensées lorsqu’une odeur familière vint titiller ses narines. Ouvrant les yeux, il tourna la tête vers la sublime créature qui se tenait non loin de lui et lui adressa un sourire maussade.

-J’espère que l’hospitalité du clan te satisfait.

Ah ouais tu m’étonnes…c’était surtout celle de son roi qui devait la combler. Ah non ! Il préférait ne pas y penser. Imaginer ses mains sur elle, c’était trop.

 Les retrouvailles

« L'éternité c'est long surtout vers la fin. »

Hier soir, j’étais arrivée au château d’Aderdween et Eliez, le propriétaire des lieux m’avait directement tapé dans l’œil dès que j’étais arrivée. Un homme très charmant, et nous nous étions tout de suite très bien entendus. Nous avions tentés une balade dans les somptueux jardins mais malheureusement il avait été rappelé et avait fait un discours de roi à toute l’assemblée. Bien que je n’avais aucune idée derrière la tête en amenant Eliez dans le jardin à l’écart, bon d’accord, peut être une toute petite idée, j’avais été déçu qu’il s’éloigne aussi rapidement.
Ce que je voulais avant tout en m’éloignant de toutes ces personnes, c’était ne plus à devoir croiser le regard avec mon cher et tendre amant d’autre fois. Oh bien sur, nous avions passé de formidable moment ensemble mais notre rupture était encore bien trop fraiche à mon goût. Les Volturis venaient juste de rentrer de Forks, et quelques instants après qu’avais-je découvert dans ma chambre commune avec Lucius ? Une lettre. Une simple lettre me disant que je devais refaire ma vie, et l’oublier que nous ne pouvions plus être ensemble … mais quel lâche !
Je lui en ai beaucoup voulu et je pensais que ma colère s’était atténuer après toute les aventures que j’avais eus jusque là. Mais le revoir, n’avait qu’augmenter ma colère, à tel point que le gifler en public ou même toute autre souffrance que je pouvais lui affliger était terriblement tentant.

Je secouai la tête, voulant à tout prix enlever l’image de Lucius de ma tête. J’avais passé la nuit avec Eliez et pas de la manière dont j’aurais voulu. Nous n’avions fait que discuter, je lui avais appris tout ce que je savais des Cullens, leur force comme leur faiblesse. Mais rien de physique ne s’était passé entre nous. Le néant total. Je soupirai, Eliez vint me voir et m’indiqua ou se trouver le terrain d’entrainement, après qu’il m’ait donnée un baiser sur la main, je pris congé et pris la direction du stade d’entrainement.
Je ne savais pas trop quoi à m’attendre de ce stade, avec les Volturis nous nous entrainions toujours en intérieur, aucune sortie de prévu, sauf pour tuer les différents débiles qui s’amusait à transgresser les règles.

Lorsque j’arrivais enfin à ma destination, je remarquai divers débris de pierre, et je me demandai quel vampire s’était acharné de cette manière sur ces pauvres rochers qui n’avaient rien demander à la vie. J’eus ma réponse quand une voix grave s’éleva d’un peu plus loin. Cette voix je l’aurais reconnu entre mille. Je retins un soupire, et allai m’asseoir à quelques mètres de Lucius :

- Oui, différente des Volturis mais tout aussi attachante. Je suis sûre que je vais me plaire dans ce clan, plus que chez les Volturis. Sa fait longtemps que tu es avec eux ?

Oui je lui faisais la conversation, comme s’il ne s’était jamais rien passé entre nous deux. Après tout, ne m’avait-il pas dit de refaire ma vie et de l’oublier ?
!  

On a peine à haïr ce qu’on a bien aimé. Et le feu mal éteint est bientôt rallumé

Katharina & Lucius

Une lueur de surprise passa dans son regard lorsqu’il vit la jeune femme s’asseoir non loin de lui. Il aurait plutôt pensé le voir se jeter sur lui et lui arracher la tête ou simplement l’ignorer, mais visiblement elle semblait de bonne humeur. Ou alors la jeune femme avait totalement mis de côté leur histoire et se contentait de vivre sa vie sans que sa présence ne suscite le moindre intérêt pour elle. Eh bien, bien joué, il n’avait plus qu’à essayer de faire pareil, mais ça risquait d’être un peu plus compliqué pour lui. L’oublier serait bien difficile et la revoir n’avait fait que renforcer ce sentiment de manque que le vampire ressentait depuis qu’il avait fait la suprême et abominable connerie de la quitter. Oh my god…pourquoi tout n’était-il pas aussi simple qu’un combat ? Se battre, vaincre, tuer, cela il savait le faire, mais il était bien moins douer dès qu’il s’agissait de gérer des sentiments. Pauvre petit Lu’.
Roulant sur le côté, il prit appuis sur son coude et posa les yeux sur Kath’.

-Donc tu penses rester…

Il prit un air songeur. A dire vrai, il n’avait pas vraiment imaginé que Katharina resterait avec le clan. Il l’imaginait plutôt rejoindre Forks par ses propres moyens et les retrouver plus tard, ou même assister à al bataille de loin, sans y prendre part. Cela paraissait un raisonnement un peu stupide, mais avait perdu l’habitude de voir des étrangers au clan et a dire vrai, il n’aimait pas trop l’idée de se que son intégration au clan laissait présager. Il ne l’avouerait pas, mais la voir en compagnie d’Eliez l’autre soir lui avait fortement déplu, alors les voir roucouler à longueur de journée, il n’en était certainement pas capable et dieu sait quelle serait sa réaction.
Préférant ne pas y penser pour l’instant, il se concentra sur ce que la roumaine lui disait, mais ne répondit pas immédiatement. Lucius regarda le château, calculant inconsciemment le temps qu’il lui faudrait pour y trouver refuge si osait lui rappeler le jour ou il était parti comme un voleur. Il lâcha tout de même l’information, se contentant de la regarder d’un air le plus neutre possible.

-Il y a plus ou moins 100 ans, juste après mon…enfin tu sais.

Oui bien sûr elle savait, ce n’était pas vraiment la peine de le lui rappeler. Parfois c’était à se demander si l’immortel n’avait pas de petites tendances suicidaires. Elle avait l’air assez calme, mais justement rien ne servait de rendre la situation plus délicate.

-Tu semblais connaître Eliez. Comment l’as tu rencontrer ?

Ah jalousie quand tu nous tiens ! Il s’était promis de ne pas parlez de lui, mais il n’avait tenu que quelques petites minutes. Bravo, grand exploit à mettre à son actif.

 Les retrouvailles

« L'éternité c'est long surtout vers la fin. »

Ce cher ex Lucius roula sur le côté et pris appui sur son coude, il prit la parole pour me dire que je pensais donc rester. Suite à ses dires il prit un air songeur quant à moi je levai un sourcil. Que voulait-il entendre par la ? Il ne pensait quand même pas que suite à la réception j’allai repartir de mon côté, et continuer ce que j’avais commencé à Forks ? Peut-être espérait-il que je parte ? Sa lettre n’avait peut-être pas eu l’impact qu’il avait espérer. Via cette lettre qu’il m’avait écrite il y a de cela des années, un sous entendu y était caché pour me dire de ne pas m’approcher de lui, plus jamais.
Dommage pour lui si tel était le cas. Je n’avais pas l’intention de m’en aller des Aderdween parce que monsieur ne pouvait supporter ma présence. Car oui, j’avais bien l’intention d’appliquer à la lettre ce qu’il m’avait écrit. De l’oublier et de refaire ma vie.

D’un air tout à fait neutre il m’informa que cela faisait à peu prés cent ans qu’il était parmi le clan Aderdween. Soit peut de temps après qu’il soit partit des Volturis. Il ne le dit pas entièrement, le cachant par un « tu sais ». Cette fois ci ce ne fut pas un mais les deux sourcils que je levai. Je discernai un léger malaise chez lui juste après le fameux « tu sais ». Un léger sourire passa dans mes lèvres. Le voir mal à l’aise me réjouissais. Un pur plaisir.

Après avoir regardé le château se demandant combien de temps lui faudrait-il pour rejoindre le château en toute sécurité avant que je ne me jette sur lui pour lui arracher la tête il osa une remarque sur le fait que je semblai connaitre Eliez avant la soirée et il me demanda ensuite comment je l’avais connu. L’envie de pouffer de rire que je fis passer en toussotant ne laissa aucun doute à Lucius. Il savait que je voulais rire à m’en arracher les poumons. Mais c’est d’un air tout aussi neutre que lui quelques instant auparavant, sans laisser aucune trace d’un quelconque sentiment :

- Lors d’une mission des Volturis. Il n’avait absolument rien à voir avec la mission je l’ai juste rencontré par hasard. Je suis surprise qu’il se soit souvenu de moi et m’envoyer une lettre.

Je n’avais pas grand-chose d’autre à lui dire sur le sujet, et après tout qu’est-ce que sa pouvait bien lui faire ? Que je couche avec Eliez ou que je me batte avec lui, pour Lucius cela revenait strictement au même. Mes affaires ne le regardait plus.

- Après ton départ des Volturis, tu sais que j’ai faille me marier ?

Je ne savais pas du tout pourquoi j’avais lancé sa comme sa. Etait-ce par jalousie ? Par colère ? Ou juste pour voir sa réaction ?
Alors que je l’avais regardé droit dans les yeux au moment de lâché ma phrase, j’en aurais été presque gênée maintenant. Je pinçai finalement les lèvres et concentrai mon regard sur le château, attendant une quelconque réaction de la part de Lucius.

[HJ : C’est assez court et piteux. Désolé]